Pour Epicure, les âmes des hommes sont malades et toute occupation doit être la guérison de nos âmes.

Epicure nous offre le remède, cependant, il faut reconnaître sa maladie et vouloir guérir pour pouvoir atteindre l'ataraxie, la paix de l'âme, la parfaite eudémonie.

Epicure est ce médecin qui fait de l'exercice de la sagesse et de la pratique de l'amitié les deux composantes principales de son « régime ».

En effet, « de tous les biens que se procure la sagesse pour que la vie soit tout entière bienheureuse, le plus grand de beaucoup est la possession de l'amitié »

Cependant, « Toute amitié est par elle-même une vertu, mais elle a son origine dans l'utilité ».

En effet, l'épicurisme prend l'intérêt pour fondement de l'amitié mais aussi pour fin absolue, en tant qu'il permet, par sa réalisation et sa prise en compte, de connaître le bonheur personnel et participe de la quête du plaisir. Pour Epicure, l'amitié est inséparable du plaisir.

On pourrait appeler cela une théorie égoïste de l'amitié : vouloir faire de l'amitié un utilitarisme

Ainsi, si l'amoureux passionné renonce à son intérêt propre, sombre dans l'oubli de soi, l'ami, lui, recherchera l'intérêt, son plaisir, dans la relation amicale.

L'amitié n'implique aucune contrainte, aucune obligation, elle se doit d'être toujours dans le sens de l'intérêt personnel et du plaisir.

Sans doute, l'amitié crée un certain nombre d'obligations que nous pourrions qualifier de devoirs, cependant, c'est en tout liberté que nous nous les imposons.