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  • 1. Absence de tout mal
    2. Absence de toute peur
    3. Être juste
    4. Être honnête
    5. Être prudent (réfléchir et trouver le bon choix avant d'agir)
    6. Privilégier le plaisir à long terme sur le court terme
    7. Être en bonne santé (boire et manger sainement, ne pas avoir froid)
    8. Avoir de vrais et bons amis avec lesquels vivre quotidiennement. L'amitié est un élément essentiel.
    9. Méditer tous ces enseignements jour et nuit (cela est très approprié avant de dormir), à part soi et aussi en commun avec son semblable.

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  • Parcours d'Epicure : Athènes - Colophon (Samos) - Mytilène (Lesbos) - Lampsaque (Turquie)

    Epicure (341-270) vit la période de transition entre l'époque classique de la Grèce antique (510-323) et l'époque hellénistique (323-146). L'époque hellénistique est définie par l'accroissement spectaculaire des régions où l'on parle le grec

    Au IVe siècle av. JC, Athènes, puissance déchue, est considérablement appauvrie. L'empire athénien a disparu, la démocratie athénienne n'est plus un modèle s'exportant.

    La foule des citoyens, de plus en plus impliquée dans l'exercice du pouvoir, plus sensible aux arguments des démagogues et sous l'influence de la vindicte populaire, prend des décisions irréfléchies comme la condamnation a mort de l'exemplaire Socrate (469-399).

    La conquête en 338 de la Grèce entière par Philippe II de Macédoine (Epicure a 3 ans) se traduit par la fin de l'indépendance des cités, et donc de tout les régimes préexistants.

    Ce n'est alors que luttes politiques entre les clans patriotiques et pro macédonien, brigues de magistratures, procès et ambassades, fêtes et concours. Il est vrai cependant qu'avec l'hégémonie macédonienne en Grèce continentale, Athènes perd son rôle prééminent de champion de la cause grecque et que sa politique étrangère est muselée.

    Athènes néanmoins se bat sans cesse pour recouvrer son indépendance, n'hésitant pas à prendre les armes (guerre lamiaque en 323, guerre de Chrémonidès de 268 à 261) et à faire recours au soutien du royaume lagide d'Egypte. Au cours du IIIe siècle, les périodes d'autonomie succèdent aux épisodes où la cité est vassale des Antigonides ou de ses gouverneurs.

    Du point de vue culturel, Athènes reste durant cette période un centre incontournable et même la capitale pour ce qui touche au théâtre et à la philosophie (les sectes stoicienne et épicurienne venant s'ajouter aux écoles classiques de l'Académie et du Lycée). Sur ce point, elle ne sera pas détrônée par les nouvelles venues que sont Alexandrie, Pergame ou Antioche.

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    Épicure est né en 341 av JC, le second de quatre frères, de parents athéniens (qui viennent sur l'île de Samos pour fonder une colonie après en avoir chassé les habitants). Son père y enseigne la grammaire dans une école.

    Vers l'âge de 14 ans (-355), il commence l'étude de la philosophie. Il se rend ensuite à Téos, chez un disciple de Démocrite

    En 323, il a 18 ans. Il part à Athènes accomplir l'ephebia, en quelque sorte son service militaire. En cette année, Xénocrate enseigne à l'Académie, Aristote au Lycée. Il a pu entendre leurs cours. Alexandre le Grand meurt. Le nouveau roi de Macédoine, Perdiccas, soutient les anciens habitants de Samos qui rejettent les Athéniens à la mer. Préoccupé du sort de sa famille, Épicure part les rejoindre à Colophon (au nord de Samos) où ils se sont réfugiés, et il fonde là, avec ses frères, ainsi que l'esclave Mus, la première confrérie épicurienne.

    Ils cherchent un lieu où s'établir. Les sectes platoniciennes ne voient pas d'un très bon œil cette nouvelle école qui détourne la jeunesse de la religion et de la politique.

    Vers 311 (30 ans), il tente de s'installer sur l'île de Lesbos et crée une école de philosophie à Mytilène, puis à Lampsaque (Turquie) en 309 (32 ans) où il rencontre son épouse.

    Après cinq années passées en province, il revient à Athènes (qui venait d'être délivrée par Démétrios Poliocerte) en 306 (35ans) et achète une maison et un beau potager planté de choux de raves et de concombres, en pleine campagne. Ce « jardin », comme on a coutume de le désigner, va donner son nom à toute l'école fréquenté par des gens de toute sortes, hommes et jeunes garçons, étrangers et esclaves, nobles athéniens et catins de toutes obédiences.

    Il y passa le reste de sa vie, et y mourut en 270 av. JC (à 71 ans).

    La vie qu'il mena dans son jardin fut simple et frugale, il était végétarien, mangeait à l'occasion du fromage, un verre de vin lui suffisait, et il buvait de préférence de l'eau.

    Dans l'ensemble de l'histoire de la philosophie, rares sont les philosophes qui auront, comme Épicure, autant souffert de la calomnie. L'image d'Épicure est devenue celle d'un impie et d'un débauché, pire, d'un pourceau.

    Sa philosophie prône le contentement (de ses avoirs, de son état affectif, de son rang social) et la vie communautaire entre amis dans un bonheur stable.

    C'est pendant la vie qu'il mena dans son jardin qu'il écrit un très grand nombre de ses œuvres et de ses lettres. Il est l'un de ceux qui ont le plus écrit dans l'Antiquité (300 ouvrages).

    Malgré cette œuvre considérable, il ne nous en reste que trois lettres (Lettre à Hérodote, Lettre à Pythoclès et Lettre à Ménécée), quelques maximes (40 Maximes Capitales et 81 Sentences Vaticanes) ainsi que des fragments du De la nature (Peri phuseos).

    On trouve des informations complémentaires sur la philosophie d'Épicure chez des auteurs latins comme Cicéron, Sénèque, Plutarque, Diogène Laërce et Lucrèce.

    2 commentaires
  • 1. Ne voyez-vous pas ce que crie la nature ? Réclame-t-elle autre chose que pour le corps l'absence de douleur, et pour l'esprit un sentiment de bien-être, dépourvu d'inquiétude et de crainte ?

    2. Il est plus facile d'éviter de tomber dans les filets de l'amour, que de s'en dégager une fois pris, et de rompre les rets où Vénus enserre solidement sa proie. Et pourtant, même engagé et embarrassé dans le piège, pourrait-on échapper à l'ennemi, si l'on ne se faisait obstacle à soi-même.

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